Niki Lauda est une légende dans le mon de la F1. Nous connaissons tous son talent et les titres de champion du monde qu’il a remportés même si son parcours fût compliqué, et solitaire. Étant en conflit avec sa famille à cause de sa passion pour le sport automobile, Niki Lauda se lance seul dans cette merveilleuse aventure. Il eut un parcours discret, avec un podium notamment en F2 à Rouen, mais sa bataille au Grand Prix de Monaco en F1 lui a donné l’opportunité de signer chez Ferrari. En effet, il avait tapé dans l’œil d’Enzo Ferrari. Découvrez la biographie de Niki Lauda, un des plus grands champions de sa génération.
Qui est Niki Lauda ?
Niki Lauda, de son nom originel Andreas Nikolaus Lauda, est né le 22 février 1949 à Viennes, et mort le 20 mai 2019 à Zurich.
Niki Lauda était un grand pilote autrichien mais pas seulement. Il était également commercial, et directeur sportif.
Il a cependant eu d’autres activités que le sport automobile. Après deux ans chez Brabham, il prend sa première retraite sportive. Il se lance alors dans la création d’une compagnie aérienne « Lauda Air ». Malheureusement, sa compagnie aérienne connut un drame, ce qui affecta énormément Niki Lauda. En effet, un crash en pleine jungle s’est produit lors d’un vol, bilan : 0 survivant. Il s’implique personnellement dans l’affaire, et réussit à prouver l’innocence de sa compagnie aérienne. Son entreprise se fait racheter en 2000, il devient le temps d’une saison le directeur de Jaguar en F1. Remercié au bout d’une saison, il crée une nouvelle compagnie aérienne « Fly Niki » rachetée en 2011 par Air Berlin.
Il devient par la suite directeur non exécutif de chez Mercedes, et a aidé à construire la forteresse allemande avec sa totale domination de la flèche d’argent. Il est présent sur tous les grands prix dans le paddock allemand, et est d’une grande aide au développement des pilotes, notamment Lewis Hamilton.
Niki Lauda : La carrière d’un pilote hors du commun
Les débuts de Niki Lauda
Niki Lauda fait partie des meilleurs pilotes de l’histoire de la F1. Mais avant d’atteindre ce statut, ce ne fut pas un long fleuve tranquille. Il commença en course de côte avec sa Mini Cooper, où il termina second. Il achète une Porsche, puis une Formule Vee en 1969 qui sera sa première monoplace. Cette voiture est équipée d’un moteur Volkswagen, où les pilotes débutants sortent à peine du karting. C’est également un bon premier entraînement pour de la monoplace, et à faible coût ! Il commence la Formule 3 en 1970, avec des débuts discrets, voire inconnus. Mais cette victoire en 1971 à Rouen en F2, le propulse un peu sur le devant de la scène.
Il participe en 1971 sur le Grand Prix National en Autriche le 15 août 1971, au volant de sa modeste March, la même qu’il a utilisé lors de son année en F2. Une première expérience qui n’ira pas jusqu’au bout, car il abandonnera au bout de 20 tours pour casse mécanique.
En 1972, grâce à l’aide de sa notoriété de sa famille noble d’Autriche, il réussit à se faire financer une saison complète. Il finit néanmoins, derrière son coéquipier, avec son meilleur résultat qui sera une 7ème place. Parallèlement il finira 5ème du championnat des pilotes en F2, avec 3 podiums.
En 1973, il signe chez BRM. Mais sa saison tourne au cauchemar à cause de problèmes d’argent. Une chose le sauve : sa bataille lors du GP de Monaco avec Jacky Ickx, qui ouvre les yeux d’Enzo Ferrari, qui l’embauche comme pilote chez Ferrari pour la saison prochaine, après une année vierge au fond de la grille. Il devient alors pilote payé.
Niki Lauda rentre chez Ferrari
Son transfert fait beaucoup de bruits dans le paddock. En effet, être au volant de la célèbre Scuderia Ferrari, en étant un pilote si peu connu et expérimenté, ça a fait couler de l’encre.
Néanmoins, ses performances ont fait taire tous ses détracteurs. Il est très rapide, et il est en mesure de jouer le titre. Malheureusement, des défaillances mécaniques et des erreurs de pilotage lui font s’écarter de la course au titre. Il termine 4ème du championnat des pilotes. Néanmoins, Niki Lauda et la Ferrari 312 B3 réalisèrent une très grande première saison.
En 1975, l’année du premier sacre. Une année dominée par Niki Lauda et Ferrari avec pas moins de 9 poles positions et 5 victoires au volant de la Ferrari 312 T. Cette Ferrari qui était trop peu intéressante pour Niki Lauda, a bel et bien réussi à l’amener au sacre mondial. Il était déçu que Ferrari puisse concevoir une aussi mauvaise voiture. Il trouva alors tous les réglages optimaux, et eut le surnom de « l’ordinateur ». Une scène mythique naîtra alors, et fût reprise dans le film Rush en 2013. Un record qui est significatif mais montre la puissance de Lauda et sa Ferrari, il s’adjuge le record du tour au Nürburgring en moins de 7 minutes. Du jamais vu pour l’époque ! Aujourd’hui le record est de 5min 19 secondes. Soit un temps exceptionnel pour l’époque.
Le tragique accident de Niki Lauda
1976, l’année du drame. Une nouvelle totale domination pour Lauda et Ferrari lors de cette année 1976, qui semblait partir encore mieux que 1975. Il réalise cette année là 5 victoires et 8 podiums en 9 courses. Il comptait plus de 30 points d’avance sur Jody Scheckter second du championnat à ce moment-là. Le 1er août 1976, lors du grand prix du Nürburgring, une biellette endommagée cède, et le terrible accident arrive lorsqu’il rebondit, et revient sur la piste percutant deux autres pilotes, Brette Lunger et Guy Edwards. A la suite de ces contacts, son casque s’envole, et sa Ferrari s’embrase.
Deux pilotes s’arrêtent sur la piste en plus des deux autres l’ayant percuté : Arturo Merzario et Harald Ertl. Arturo n’hésite pas, et combat le feu pour aider son ami à sortir de ce brasier. Il est emmené à l’hôpital d’Adenau en Allemagne, où son pronostic vital est engagé. En effet, il a été brûlé au visage, mais ses poumons ont été gravement touchés par les odeurs toxiques d’essence et les particules des extincteurs.
Il est considéré comme presque mort, mais Lauda se battra toujours, et va réussir à vaincre la mort et rester en vie. Tout est mis en place pour qu’il récupère au plus vite. Lorsque son état devint stable, il fut transporté à l’hôpital de Ludwigshafen, où des morceaux de peau de sa cuisse furent retirés pour les mettre sur son visage, atteint avec les brûlures.
Niki Lauda reprend du service après son accident
Seulement un peu plus d’1 mois après son accident, Lauda retrouve la piste au Grand Prix d’Italie. La remontée fulgurante au championnat de James Hunt lui donne de la force et du courage, pour remonter dans une F1. Il terminera 4ème de cette course, avec des signes que sa cicatrisation n’était pas finie, car il termine ce grand prix avec la cagoule en sang. Le championnat est serré jusqu’au dernier grand prix où seulement 3 points séparent Lauda et Hunt. Ce grand prix de Fuji est déterminant pour couronner le futur champion. Malheureusement, une quantité d’eau effrayante s’abat sur le circuit, Lauda abandonne volontairement à la fin du premier tour, offrant ainsi le titre à James Hunt. Des questions se posent alors en interne : Lauda est-il fini pour le haut niveau ? Ferrari décida d’engager le pilote argentin Carlos Reutemann. Les tensions s’installent en interne, Laude est rétrogradé au titre de second pilote en 1977.
Il s’accroche malgré un rétrogradage
Fort de son caractère, il a su faire taire les critiques comme à son arrivée chez Ferrari, mais encore mieux cette fois-ci. Il touche une seconde fois au titre de champion du monde de F1 en 1977. Ses trois victoires lui ont suffi pour remporter ce titre avec la Ferrari 312 T2. Il claqua la porte au nez des dirigeants Ferrari dès lors le titre en poche. Une décision pas digérée par les dirigeants italien, blessés dans leurs égos.
De nouveaux horizons pour Niki Lauda en 1978
Une nouvelle aventure s’annonce pour Lauda qui pendant deux ans va porter les couleurs de Brabham. L’aventure commence bien, avec deux victoires pour Lauda et Brabham. Malheureusement, la BT46 doit être abandonnée pour cause de non-conformité. Il n’a pas réussi à conserver son titre, et finit à la 4ème place. Il est aussi apparu au sein d’un film de course automobile, au volant de la Brabham BT46.
L’année 1979 fut désastreuse. La BT48 qui a une fiabilité qui laisse à désirer, lui permettra de finir seulement 19ème du championnat en 1979. La saison est trop peu enrichissante pour lui, il prend alors sa première retraite sportive.
Niki Lauda au volant d’une McLaren en 1982
Il revient sur les pistes avec l’écurie McLaren en 1982, au volant de la MP4/1. Un retour moqué car sa compagnie aérienne vivait une crise économique à ce moment-là. Fort de son caractère comme toujours, il montre qu’il était toujours au niveau. 2 victoires cette année-là, à Long Beach lors de la troisième manche et une autre en Grande Bretagne. Il finit alors à la 5ème place du championnat des pilotes.
En 1983, il n’arrive pas à remporter une course, mais mène le championnat le temps de deux courses, et finit 10ème du championnat au volant de la MP4 /1C.
Un espoir renaît lors de la saison 1984, avec une totale domination de la McLaren MP4/2, qui lui permet de montrer tout son talent, avec un jeune français à ses côtés : Alain Prost. La lutte fut acharnée pendant toute la saison, et Lauda remporte finalement le titre de champion du monde avec seulement 0.5 points d’avance sur Prost. C’est ce qui constitue aujourd’hui le plus petit écart entre deux pilotes pour le titre de champion du monde.
Après avoir remporté son troisième titre de sa carrière, Lauda fit une année plus discrète avec 1 victoire à Zandvoort en 1985. Il effectuera sa saison au volant de la McLaren MP4/2B. Il annonça alors sa retraite définitive, et quitta le monde des pilotes de F1, en laissant une trace indélébile dans ce sport automobile.