Qu’est que le halo d’une monoplace de F1 ?
Le halo en F1 est une structure de sécurité, qui vient protéger la tête du pilote. Il est donc apparent et visible, et est fait avec du titane.
Un outil qui est donc très solide, et qui a sauvé la vie de plusieurs pilotes (Charles Leclerc à SPA en 2018, Romain Grosjean 2020 Bahreïn, Lewis Hamilton Monza 2021).
L’intégration du halo est due à de nombreux accidents, dont un mortel, celui de notre français Jules Bianchi, décédé tragiquement au Japon en 2014.
Il était réfléchi depuis longtemps, car même après l’accident de Felipe Massa en 2008, en Hongrie, lorsqu’il avait reçu le débris de Button de sa Brawn GP. Un sujet qui dure depuis quelques années.
Néanmoins, avant d’arriver à ce design et cette efficacité, de nombreux tests et essais ont été réalisés. Ils ont tenté l’aéro screen, sans succès car aujourd’hui, il n’aurait pas sauvé Charles Leclerc ou Romain Grosjean.
L’intégration de ce Halo a été néanmoins controversée pour les pilotes de F1.
Une obligation de sécurité pour le pilote avant tout
Evidemment que le Halo n’a pas été importé de manière à juste faire joli sur nos F1. Il est présent avant tout pour assurer la sécurité du pilote. Comme nous l’avons dit précédemment, il a déjà sauvé la vie de 3 d’entre eux.
On peut donc voir que l’objectif est rempli, il assure bien une sécurité accrue et aucune blessure n’a été reportée jusqu’à aujourd’hui, dû à des projectiles ou autres.
Cela est réalisable grâce aux performances exceptionnelles du Halo : il est capable de résister à une charge de 125 kiloNewtons de force verticale, soit un bus de tourisme de Londres (12 tonnes). Il peut survivre pendant 5 secondes consécutives sans avoir aucune faiblesse de n’importe quelle partie de celui-ci (attaches, cellules de survie, ou des montants).
Le mécontentement des écuries avec ce halo de F1
Le Halo n’a pas fait l’unanimité au sein des écuries de F1. Déjà au niveau visuel, beaucoup de pilotes et d’écuries n’étaient pas fan. Mais concernant l’aspect technique et financier, il ajoute un coût supplémentaire, pour des écuries n’ayant pas toutes un budget énorme. De plus, il faut retravailler les voitures et l’aéro de celles-ci, car forcément, rajouter le Halo ça change tout ! C’est en partie à cause de cela que les écuries de F1 n’étaient pas forcément fans du Halo, mais plus fan de l’aéro screen.
« Ce halo ne s’inscrit pas dans l’ADN de la F1 »
Nous avons tous entendu, ou pour beaucoup d’entre nous dit cette phrase. Depuis toujours, les F1 ont toujours eu un cockpit ouvert. Avec l’intégration du Halo, il n’est pas fermé, mais renferme un peu le pilote et réduit la visibilité des casques et autres d’un point de vue extérieur.
Dans une optique de rendre les F1 toujours plus rapides et légères, cela vient un peu perturber cette politique. En effet, en intégrant le Halo, nous ajoutons 10 kg environ sur les monoplaces. Un poids non négligeable, qui en plus de cela affecte le département aérodynamique.
Le halo de F1 n’est pas esthétique
Ce qui est sûr, c’est que le halo n’est pas « sexy ». C’est en partie pour cela, que l’aéro screen était favorisé pour son aspect exclusivement esthétique. L’aéro screen permettait d’avoir une vue quasi intacte sur le pilote, ce qui plaisait énormément aux spectateurs et téléspectateurs.
Ajoutez cela au prix de construction d’un Halo (environ 12 000€), le prix d’une F1 ne cesse d’augmenter, avec une tournure esthétique qui ne plaisait pas forcément aux écuries de base.
Il gêne la vue des pilotes
Sur ce dernier point, la gêne de ce Halo est l’un des points le plus important et discuté dans le paddock. Les pilotes sont partagés, certains disent avoir une énorme barre entre les yeux, certains disent avoir juste une ombre.
Il est vrai que c’est possible que cela gêne le pilote, avec tout l’équipement d’un pilote de F1 (casque, visière, halo), la vue peut être obstruée par tous ces obstacles. Néanmoins, les pilotes sont toujours de plus en plus rapides, et des vies ont été sauvées. On peut donc en conclure que les pilotes ne sont pas vraiment gênés.
Le Halo est démocratisé dans presque toutes les catégories monoplaces au monde (la F4 étant le petit dernier à en bénéficier), mais nous n’avons pas encore eu d’instruction sur les stages monoplaces.
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