Le monde de l’automobile est connu pour être un milieu très masculin. Heureusement des femmes sont également dans le monde de l’automobile. Elles peuvent être ingénieuse ou même pilote ! Nous allons voir le top 10 des femmes pilotes dans l’univers de l’automobile.
Michèle Mouton
Nous avons rédigé un article précédemment sur Michèle Mouton. Cette pilote est née le 23 juin 1951, et se démarque dans la catégorie de rallye dans le sport automobile. Lors de la saison 1981, elle devient la première et unique femme à remporter une manche du championnat du monde des rallyes. Depuis 2010, elle est intégrée au sein de la FIA afin de promouvoir les femmes dans le monde du sport automobile. Elle fait également partie des créateurs de Race of the Champions, évènement créé en mémoire à Henri Toivonen.
Camille du Gast
Camille du Gast, née le 30 mai 1868, morte le 24 avril 1942, est originaire d’une famille bourgeoise vivant dans la région parisienne. Elle y détenait des terres , ainsi qu’une entreprise de fabrique de vêtements pour homme.
Elle est une fervente passionnée de sport, notamment de sport automobile. Elle se marie avec Jules Crespin, fils de Jacques François Crespin, qui est la personne qui a créé le magazine « le palais de la nouveauté ». À la mort de son mari, elle hérite d’une immense fortune. Elle en profite alors pour se lancer dans sa passion : le sport. Elle est une des premières femmes à détenir le permis de conduire, a 2 voitures à son nom, et est la seconde femme à participer à une course automobile.
En 1901, elle devient la première française à participer à une course automobile. Elle réalise la course Paris-Berlin, finissant 33ème, avec une Panhard-Levassor 20CV.
Malheureusement, en 1902 elle est confondue avec une autre personne. Elle a posé nue pour un artiste qui avait recouvert le visage de cette femme par un masque. Il lui est alors attribué le surnom de « la femme au masque ». Cette affaire va jusqu’en Nouvelle-Zélande, ce qui montre l’ampleur de cette erreur.
Mais elle ne se décourage pas. Elle participe, en 1903, au Paris-Madrid. Elle se classe 8ème pendant de long moments mais vient en aide à une personne accidentée, et finit sa course à la 70ème place. Des suites de cette course, le constructeur Allemand Benz, lui propose de courir sous leurs couleurs pour la Coupe automobile Gordon Bennett en 1904. Sa demande est refusée par l’Etat français qui, dès le 5 mars 1904, interdit toute femme à concourir dans le sport automobile. Entendant cette nouvelle, elle réagit d’une manière très juste en demandant pourquoi, et ce qu’elle a fait de mal pour interdire les femmes de toutes compétitions automobiles. Henri Desgrange, porte-parole de l’ACF, dira que c’est une très bonne pilote, mais qu’il ne veut pas que d’autres femmes moins bonnes qu’elle prennent le volant lors de compétitions automobiles.
Danica Patrick
Danica Patrick, née le 25 mars 1982 à Beloit est une pilote automobile américaine qui a disputé entre 2005 et 2011 le championnat de monoplaces IndyCar Series. En 2008, elle entre dans l’histoire, et devient ainsi la première femme à remporter une course d’IndyCar. Elle détient également le palmarès de première femme à mener les 500 miles d’Indianapolis, et finit 3ème en 2009 à Indianapolis. Elle devient ainsi la femme la mieux classée de l’histoire pour les 500 Miles d’Indianapolis.
Comme beaucoup de pilotes, elle commence sa carrière avec le karting. Elle quitte les Etats-Unis en 1998, pour aller au Royaume-Uni. En 2000, elle termine deuxième du Formula Ford Festival avec sa Mygale.
Elle repart aux USA en 2002, sous l’aile de Bobby Rahal, devenu alors directeur d’écurie. En 2003, elle participe au championnat de Formule Atlantic, qui est l’antichambre du champ car (aujourd’hui IndyCar Series).
Elle a des débuts discrets en IndyCar en 2005, mais l’épreuve des 500 Miles d’Indianapolis fait exploser médiatiquement Danica et son team. En effet, elle est parmi les plus rapides aux essais ! Elle réussit à se qualifier 4ème (record historique pour une femme aux 500 Miles d’Indianapolis), et mène même la course le lendemain jusqu’à quelques tours avant l’arrivée. Elle finit à la même position que sa qualification : 4ème. Elle est nommée « Rookie of the year » (meilleur débutant de la saison). Danica continue sur de belles performances en signant la pole position au Texas, mais n’arrive pas à s’imposer. Elle finit 12ème du classement général.
La mort de son coéquipier Paul Dana marque l’année 2006.
La même année, la voiture de Danica est équipée d’un châssis Panoz, ce qui la rend dangereuse et altère ses performances. Très attendue aux 500 Miles, elle n’atteint que la 8ème place, scellant son sort de ce châssis inefficace.. Le châssis de chez Dallara apparaît pour cette fin de saison, mais ce changement ne suffira pas pour Danica, et changera d’écurie la saison prochaine. En effet, elle annonce son départ pour l’écurie Andretti-Green Racing, pour la saison 2007.
Lors de cette saison 2007, elle réalise de très bonnes performances, montant ainsi à 3 reprises sur le podium, avec notamment une seconde place à Detroit qui sera alors son meilleur résultat en carrière jusqu’à présent. Elle termine 8ème comme en 2006 sur les 500 Miles d’Indianapolis.
2008 est l’année de la consécration. Lors de la course de l’Indy Japan, elle finira à la première place, devenant ainsi la première femme à remporter une course dans l’un des championnats majeurs de l’histoire.
En 2011, elle se lance dans la seconde division du NASCAR, et sera rookie lors de cette saison. Elle participera partiellement à cette compétition, car elle continuera sa saison en IndyCar en parallèle. En 2012, une chaussure vient ruiner toutes ses chances de remporter une épreuve de NASCAR. En effet, la chaussure a transpercé son radiateur, ce qui lui fera abandonner la course.
Mais en 2013, elle devient la première femme à être engagée à temps complet sur la CUP Series. Elle court avec le team Stewart-Haas Racing, une Chevrolet SS « Go Daddy » N°10. Elle signe la pole position à Daytona, devenant la première femme de l’histoire à pouvoir réaliser cet exploit. Son meilleur résultat sera une 6ème place à Atlanta.
Lella Lombardi
Maria Grazia Lombardi, autrement appelée Lella Lombardi, est née le 26 mars 1941 à Frugarolo, en Italie, et décédée le 3 mars 1992 à Milan. C’est une pilote italienne, qui est connue par sa performance en F1, en étant la seule femme de l’histoire à avoir inscrit des points en Grand Prix. Elle participe également à des GP d’endurance, avec les 24 Heures du Mans en 1975, mais aussi aux 1000 kilomètres de Monza (1ère en catégorie 2L) avec la française Marie-Claude Charmasson. Elle revient au Mans en 1976 (20ème), 1977 (11ème) et 1980.
C’est en 1975, lors du Grand Prix d’Espagne, que Lella Lombardi inscrit ses premiers points en F1, en se classant 6ème lors de cette course. Ce GP n’ira pas à son terme. C’est pour cela qu’elle inscrit seulement 0.5 point, avec sa 6ème place. Elle détient alors le record de points inscrits par une femme en F1, ainsi que le plus grand nombre de départs au volant d’une F1 pour une femme. En effet, elle réalise 12 départs.
Jutta Kleinschmidt
Jutta Kleinschmidt est une pilote automobile allemande, née à Cologne le 29 août 1962. Elle participe à des compétitions de rallye-raid, et est résidente à Monaco. Elle est aujourd’hui la seule femme à avoir remporté le rallye Dakar.
Après avoir obtenu l’équivalent du baccalauréat en Allemagne, elle est acceptée au Isny Polytech (Académie des Sciences de la nature et des techniques) afin d’étudier en particulier la physique. Elle obtient son diplôme d’ingénieur, et se fait engager par BMW en 1992.
En 1992, elle remporte la 1ère place féminine moto du rallye Paris-Le cap mais également au rallye des Pharaons. Elle réitère l’exploit en 1993 au Paris-Dakar.
A partir de 1994, elle abandonne les 2 roues pour passer sur du 4 roues. Elle remporte l’UAE Desert Challenge avec une Mitsubishi Pajero. La pilote réalise cette performance sur les années 1995 et 1996. Jutta termine seconde de la Coupe du Monde de rallye-marathon en deux roues motrices, lors de cette année 1996.
En 1997, elle devient la première femme à remporter une épreuve du Paris-Dakar.
Elle quitte la terre pour aller sur la glace, et remporte le Trophée-Andros féminin au volant d’une SEAT Cordoba, en 1998.
Les 3 années qui suivirent furent extraordinaires pour elle. En 1999, elle termina 3ème du Paris-Dakar, soit la meilleure place jamais atteinte par une femme. En 2000, elle termine seconde du classement général de la Coupe du Monde de rallye-raid toutes catégories confondues.
Mais en 2001, le sacre. Elle remporte lors de cette année 2001 le Paris-Dakar. Ce n’est rien d’autre que la première femme de l’histoire à avoir remporté cette épreuve. Elle prend alors la direction du Japon avec Mitsubishi, équipe avec laquelle elle remporte le rallye-raid d’Italie pour l’écurie, tout en terminant deuxième de la Coupe du Monde rallycross.
En 2002, elle termine seconde au classement général du Dakar, puis 3ème en 2005 avec un Volkswagen Touareg.
2007 fut la dernière apparition de Jutta, qui finira 15ème au volant d’un BMW X3.
Simona Silvestro
Simona de Silvestro est une femme née le 1er septembre 1988 en Suisse, avec des origines italiennes. Elle passe par le karting, avant d’essayer la Formule Renault 2.0 en Italie avant de partir pour les USA en 2006 et son championnat de Formule BMW. Elle finit avec un bon palmarès : une victoire et 6 podiums, dont 2 à Indianapolis, qui à l’époque était en ouverture des GP de F1. Simona deviendra alors la première femme à monter sur le podium d’Indianapolis. En 2007, elle réalise le même chemin que Danica en passant par la Formule Atlantic. Des débuts discrets avec une 19ème place au championnat. Mais en 2008, elle commença mieux le championnat avec une victoire à Long Beach devenant la seconde femme à remporter une manche dans cette discipline après Katherine Legge.
En 2010, elle se lance dans la découverte de l’IndyCar Series. Elle pilotera au sein de l’écurie HVM Racing. Pour ses premiers 500 Miles d’Indianapolis, elle termine 14ème, et remporte la distinction de rookie of the year d’Indianapolis. Malheureusement pour elle, un premier accident arrive et a énormément agacé son équipe, du fait de la lenteur des commissaires à intervenir sur sa voiture qui prenait feu.
Elle continuera avec la même équipe en 2011 et en 2012, mais ne fera rien de marquant, hormis un autre accident spectaculaire lors des essais aux 500 miles d’Indianapolis, où sa voiture eu un problème technique, l’envoyant dans le mur, la fit décoller, et se retrouva la tête à quelques centimètres de la piste. En effet, la voiture de De Silvestro n’était pas performante, comme toutes les voitures étant équipées de moteurs Lotus lors de ces saisons.
En 2013, changement d’écurie ! Elle s’engage avec KV Racing Technology, qui lui permettra de finir sur le podium au GP de Huston, rejoignant ainsi Danica Patrick et Sarah Fischer, comme les seules femmes ayant terminé sur le podium dans la catégorie IndyCar.
En 2014, elle signe avec Sauber en F1, devenant leur pilote d’essai. Elle effectuera deux journées de roulage, afin d’obtenir la super License. Cette licence est obligatoire pour rouler en F1 sur des GP.
En 2015, elle se lance sur les deux dernières manches dans la FE. Elle finira 11ème et 12ème, mais en parallèle, elle continuait sa saison en IndyCar avec Andretti Autosport.
En 2016, elle rejoint l’équipe d’Amlin Andretti et marque lors d’une manche sur la saison quelques points (9ème place à Long Beach).
Gilberte Thirion
Gilberte Thirion est une pilote automobile belge, née le 8 janvier 1928 à Bruxelles, et décédée le 21 mai 2008. Avec une courte carrière, elle marque les esprits et se fait une place dans le monde du sport automobile. Elle a participé à des courses d’endurance sur circuits. De plus, elle a également participé à des courses de côtes, et diverses et variées compétitions de rallye.
Elle dispute son premier rallye à Cannes, lors du Rallye du Soleil à Cannes au volant d’une Healey en 1951. A l’époque, elle était encore agent de communication pour l’entreprise Spark Plugs.
En 1952, elle découvre les châssis de chez Porsche, avec une Porsche 356 SL, et se retrouve avec son père qui était son copilote pour 4 rallyes. Elle forme un duo avec Germaine Rouault pour les rallyes africains du Maroc et des 12H de Casablanca.
Dans l’année 1953, elle tente à nouveau l’expérience avec Porsche, avec la Porsche 356 1500 S, étant engagée sur des courses sur circuit, remportant ainsi la Coupe Des Dames et la Coupe du Roi du meilleur équipage belge lors des 24H de Spa avec la française Annie Bousquet avec la Fiat 1100. Pour finir cette belle année 1953, elle est nommée vainqueure de classe au Tour de Belgique avec Gonzague Olivier.
En 1954, elle tente l’expérience des 24H du Mans. Malheureusement pour elle, elle dû abandonner la course.
1956, l’année de gloire pour Gilberte, qui sera couronnée avec sa coéquipière Nadège Ferrier lors du tout premier Tour de Corse au volant d’une Renault Dauphine spéciale « usine ». Elle reçoit cette année-là, le trophée national du Mérite sportif.
Elle mettra un terme à sa carrière en 1957, après avoir participé aux 24 heures de Sebring, avec une 35ème place, et seconde de classe. Cette décision est intervenue quelques mois après l’accident mortel de l’une de ses anciennes coéquipières Annie Bousquet.
Cathy Muller
Cathy Muller est née le 21 novembre 1962, en France, faisant partie de la famille d’un certain Yvan Muller, multiple champion du monde WTCC.
Elle su se montrer dans le monde du sport automobile avec le karting. Cathy remporte le championnat d’Europe en 1978 à Biesheim au sein de la catégorie 100 cm3.
Grâce à une victoire au volant ELF en 1981, elle fait une saison complète dans le championnat de France de Formule Renault, où elle termine à la 8ème position.
En 1983, elle participe au championnat d’Europe de F3, mais également au GP de Macao en F3, où elle termine à la 11ème position.
Elle s’est mariée au footballeur Yves Ehrlacher, et a eu un enfant nommé Yann Ehrlacher qui est aujourd’hui pilote automobile professionnel, coéquipier de son oncle Yvan Muller en WTCR et champion du monde en titre.
Giovanna Amati
Tout comme Michèle Mouton, nous avons dédié un article entier à Giovanna Amati. Giovanna Amati, est une pilote automobile italienne née le 20 juillet 1959, et est connue pour sa vie pleine de mouvement, de chance, et de malchance. Née dans une riche famille italienne, elle commença le sport automobile avec les Formule Abarth. A 18 ans, elle se fait kidnapper par un groupe « spécialisé » dans l’enlèvement de riches héritiers. Cet épisode de sa vie lui forgera son caractère, et deviendra une force pour elle. Elle réussit à intégrer la F1, mais ses performances sont mauvaises. La chance d’avoir atteint la catégorie reine, mélangée à la malchance d’une voiture peu développée, et une écurie n’ayant pas un sou pour aider Giovanna à atteindre son rêve de courir en F1.
Inès Taittinger
Inès Taittinger est née le 7 avril 1990, et est une pilote automobile française.
En 2013, elle fait partie de l’équipage composé de Margot Laffite, Arnaud Tsamere, Xavier Daffe, Pierre-Yves Rosoux et Fabrice Brouwers inscrits pour les 25 Heures de Spa VW Fun Cup.
Durant la même année, elle est inscrite dans le Trophée Tourisme Endurance (TTE), et termine première à Albi, et 3ème à Magny-Cours avec l’écurie CD SPORT.
En 2015 et 2016, elle participe à l’European Le Mans Series, elle est engagée avec l’écurie Pegasus Racing, avec en coéquipiers Léo Roussel et Rémi Striebig avec une Nissan LMP2 sur la voiture n°29. Elle participe également aux 24H du Mans, où elle dû abandonner au 292ème tour. Dans le championnat VdeV, elle termine 3ème lors des 12 H à Motorland Aragon, et 5ème aux 6 Heures de Magny-Cours.