Les équipements de sécurité de la voiture de F1
Le sport automobile fait partie des sports les plus dangereux qui existe. Nous avons vu dans un précédent article s’intitulant « L’équipement de sécurité des pilotes de F1 » tout l’équipement de sécurité du pilote. Cette fois, la voiture de F1 sera mise dans la lumière. Dans cet article nous allons nous intéresser aux équipements de sécurité de la voiture de F1.
La sécurité du Halo
Le halo est un arceau de sécurité installé au-dessus du cockpit des F1. Celui-ci, peut être considéré comme l’évolution de l’arceau de sécurité qui fut imposé dès la fin des années 60. Ce dispositif est un système de protection frontal du cockpit. Il a pour mission de protéger la tête du pilote. Ce système est très efficace en cas de retournement ou de chevauchement avec une autre monoplace. Les ouvertures du halo sont notamment étudiées pour bloquer le passage d’une roue mais permettant l’extraction du pilote. Le halo est une pièce composée de titane, pesant 7 kg. Elle est capable de résister à une roue de F1 lancée à plus de 220 km/h.
De grands noms du sport automobile s’étaient publiquement opposé au halo. Niki Lauda avait déclaré « Cela détruit l’ADN des monoplaces de F1 ». Toutefois, le halo s’avère être une évolution significative et réussie de la sécurité en Formule 1. Outre la Formule 1, le Halo équipe également les monoplaces de F2, F3 et Formule E.
Vous pouvez retrouver notre article uniquement dédié au Halo sur notre site internet CD SPORT.
La sécurité de l’appui-tête de protection dans le cockpit
Pour pallier le manque d’efficacité du HANS contre les chocs latéraux, la FIA a donc mis en place l’appui-tête. Ce dernier est communément appelé « bête à corne » dans la profession, du fait de son apparence similaire à son appellation.
L’appui-tête est d’une épaisseur 75 millimètres. Il est constitué d’une mousse à moyenne/forte densité. Placé à l’intérieur de plusieurs couches de carbone, il est formellement interdit de recouvrir cette partie de la monoplace d’un quelconque matériau afin de pouvoir identifier une potentielle fissure à la suite d’un accident.
En temps normal, le pilote n’enlève pas l’appui-tête pour s’installer dans son baquet, ni pour en sortir. Toutefois, la bête à corne s’enlève facilement de la voiture afin de pouvoir extraire le pilote de son siège, du fait de ses fixations par deux clips sur l’avant et de deux pions pour le maintien arrière. Toujours en condition normale, la tête du pilote ne doit pas venir reposer sur l’appui-tête, laissant une marge d’environ 5 centimètres de chaque côté du casque y compris à l’arrière. Cette petite marge permet aux commissaires de saisir la bête à corne sans bouger la tête du pilote et donc d’assurer sa sécurité lors d’une extraction.
De ce fait, l’appui-tête remplit son rôle en cas de choc arrière ou latéral, à l’inverse du système HANS, car le casque ne peut pas effectuer de grands déplacements sur le côté ou vers l’arrière.
La sécurité de la cellule de survie du cockpit
La cellule de survie, représentant le cockpit au sens large, est l’élément fondamental de la monoplace. Depuis 1978, il est obligatoire pour cette pièce qu’elle comprenne un arceau principal situé derrière le volant et un secondaire intégré dans la prise d’air situé derrière le pilote, au-dessus de son casque. Les parois latérales de la cellule sont conçues pour résister à une perforation. Elles sont également soumises à de sévères contraintes. Elles viennent suppléer les deux arceaux afin de garantir la solidité du cockpit. Pour protéger les jambes des pilotes, la cellule doit rester intact dans sa partie avant car le nez de la monoplace est fait pour absorber l’énergie du choc lors d’un impact frontal.
La cellule de survie, ou bien même le cockpit dans sa globalité, est très réglementée du fait de son importance. Cette pièce représente le bunker, le fort de protection du pilote à bord de sa monoplace.
La sécurité de l’extincteur
Les monoplaces de Formule 1 contiennent des extincteurs directement intégrés afin de pouvoir éteindre le plus rapidement possible d’éventuelles flammes. Il est placé sur le flanc de la voiture à proximité du volant et donc à proximité des mains du pilote ou même des commissaires s’ils doivent intervenir. C’est simplement un petit interrupteur qui déclenche l’extincteur depuis le cockpit. Ce dispositif a été mis en place dans l’hypothèse où la monoplace prendrait feu.
La sécurité du coupe-circuit
A côté de ce bouton d’extincteur, on retrouve notamment le bouton « kill switch » qui permet d’éteindre le moteur ou de forcer son arrêt. Ces commandes sont directement sur le côté du cockpit dans l’éventualité où, lors d’un choc, le volant ne soit plus atteignable pour éteindre le moteur.
La sécurité du réservoir
Le réservoir est une poche en caoutchouc pouvant contenir jusqu’à 110 Kg d’essence est un système très sophistiqué de parois, de collecteurs de pompes et de trappes. Celle-ci est enfermée dans une structure écrasante qui fait partie de la cellule de survie. Les réservoirs sont également, très réglementés d’un point de vue technique. Par exemple la largeur de cette enveloppe en caoutchouc ne doit pas excéder les 80 centimètres. On installe des parois verticales pour contrôler l’écoulement dans les virages, des parois latérales pour maîtriser les mouvements à l’accélération et au freinage, et enfin des parois horizontales pour empêcher que le carburant ne remonte.
Toutefois, il faut que l’essence soit en permanence acheminée vers la pompe. Pour cela il existe des trappes à sens unique dans les parois.
La sécurité des longerons
La révolution qu’a connue la Formule 1 en 2014 a également entraîné un changement au niveau des structures d’impact latérales des monoplaces. C’est la première ligne de protection dans le cas d’un choc provenant par le côté. Les longerons sont utilisés pour absorber aux alentours de 40 kJ d’énergie, à la suite d’un impact oblique ou normal.
Toutes les voitures de monoplace doivent être équipées d’élément de sécurité. Nos voitures chez CD SPORT ont elles aussi des éléments de sécurité pour assurer nos pilotes.
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