1/ Définition et principe
On parle de survirage lorsque le train arrière d’un véhicule a tendance à glisser en virage. En effet, la bonne tenue de la trajectoire tient entre l’équilibre entre la force centrifuge et la résistance de l’adhérence des pneus. Si on ne réagit pas, le tête-à-queue est quasiment inévitable. Cependant, il se contrôle sans trop de difficultés avec un peu d’entrainement. Il faut pour cela adopter la bonne attitude en tenant compte de la cause de la perte d’adhérence et du type de transmission de la voiture.
Le survirage peut avoir lieu lorsque :
- Le transfert de masse est affecté
- il y a un patinage des roues motrices
- le pilote effectue une accélération trop forte ou trop violente.
Le survirage intervient notamment sous la pluie et sur les routes enneigées ou verglacées.
En compétition automobile on peut diminuer le risque de survirage en modifiant la répartition du freinage et le gonflage des pneus, en montant un châssis rigide et une suspension dure pour favoriser la glisse.
Il est également possible de provoquer un survirage : c’est ce que l’on appelle le Drift. Il s’agit d’une conduite sportive où le pilote contrôle son véhicule en le maintenant en dérapage dans les courbes. Le but est d’envoyer le plus de puissance possible aux roues arrières pour enlever toute adhérence à la piste et ainsi survirer sans perdre de vitesse.
Depuis 2013, la FFSA a créée le championnat de France de drift. Il est dirigé par Drift events uns société spécialisée dans l’organisation d’événements liés au drift.
Ces courses se déroulent uniquement sur les pistes asphaltes et sont jugés sur différents critères. Les voitures de drift sont des voitures à propulsion, car se sont les roues arrière qui sont motrices.
Pour 2017, 6 « rounds » ou courses sont prévues à travers toute la France. Le circuit de Nogaro sera le circuit d’ouverture du championnat le 1 & 2 avril 2017.
2/ La différence : Traction, propulsion, intégrale
Lors de notre article sur la définition du sous-virage, nous avons évoqué les 3 types de transmissions qui existent en détaillant leurs avantages et leurs inconvénients.
Cette fois-ci nous allons mettre en avant les réflexes à adopter en cas de survirage selon si votre moteur est à traction, propulsion ou intégrale.
- Sur une voiture à traction:
A faire :
- Garder les roues braquées et accélérer afin de remettre la voiture dans l’axe
- Accélérer proportionnellement à l’angle de dérive car plus l’arrière dévie plus il faut mettre du gaz pour la redresser.
- Si la voiture dévie de manière très importante, il est possible de contre-braquer très légèrement.
A ne pas faire :
- Ne pas contrebraquer tant que possible.
- Ne pas surdoser l’accélération pour éviter le patinage des roues avant qui entrainerait un sous-virage et de ce fait le tête-à-queue.
- Sur une voiture à propulsion:
A faire :
- Adopter une coordination parfaite entre l’accélération que l’on donne et le contre-braquage des roues.
- Doser avec finesse l’accélération pour éviter le tête-à-queue.
- Etre très réactif avec le volant car les voitures à propulsion sont celles qui demandent le plus d’habileté.
A ne pas faire :
- Ne pas trop accélérer sous peine d’amplifier la glisse.
- Ne surtout pas freiner car cela augmenterait l’effet du survirage.
- Sur une voiture intégrale:
A faire :
- Contre-braquer légèrement afin de garder l’avant de la voiture dans l’axe de l’arrière.
- Trouver un équilibre entre l’accélération et l’angle de braquage du volant : en fonction de la puissance transmise à l’avant et à l’arrière des roues.
A ne pas faire :
- Ne pas trop contre-braquer car sinon les roues avant renvoi dans l’autre sens et c’est le tête-à-queue assuré.
3/ Technique de pilotage : le survirage
– Comment l’éviter ?
- Le pilote est le seul à influencer le survirage suivant le comportement de sa voiture.
- Il faut adapter sa vitesse en fonction du type de virage que l’on aborde.
- Penser à bien ralentir si les conditions météo ne sont pas favorables, notamment lorsqu’il pleut, qu’il y a du brouillard ou encore de la neige : surtout si son véhicule n’est pas équipé pour affronter ces conditions routières.
- Vérifier régulièrement la pression des pneus car une basse pression des pneumatiques peut modifier le comportement de la voiture.
– Comment le rattraper ?
- Il faut, quel que soit le type de transmission, avoir les roues droites au moment où la voiture reprend de l’adhérence.
- Faire très attention : lorsque les roues de la voiture retrouvent de l’adhérence, ne pas oublier de ramener ses roues droites car sinon c’est le « coup de raquette » assuré, car la voiture sera projetée dans l’autre sens.
- Si le survirage a lieu suite à une accélération trop forte, il faut soulager la pression d’accélération afin de ramener les roues dans un axe normal tout en maintenant le volant pour garder la bonne trajectoire.
- Les mains suivent le regard : il est important de rester attentif et de se focaliser sur l’objectif.
4/ Apprentissage dans un école de pilotage
Le tête-à-queue peut survenir lors des stages de pilotage d’une journée. C’est pourquoi, la notion de survirage est très largement abordée durant les briefings qui sont organisés avant chaque session de roulage.
Pour cela, les moniteurs aborderont les notions de force centrifuge, de transfert de charge afin d’aborder les virages et courbes des circuits dans les meilleures conditions et ainsi réaliser les tours parfaits.
Mais aussi, les différentes courbes que vous pouvez rencontrer sur la piste afin les aborder correctement, à une vitesse proportionnelle pour effectuer un tour irréprochable.
Il faut retenir que le pilotage d’une monoplace n’est pas inné, mais la pratique du pilotage dans des écoles spécialisées permet d’appréhender et de contrôler les techniques de pilotage essentielles pour un maximum de sécurité sur le circuit et de ce fait un maximum de plaisir.