Côtoyant les championnats du monde et Grand Prix, celui de Formule E de la FIA est un championnat de course automobile atypique puisque les concurrents roulent en monoplaces propulsées par un moteur électrique. Depuis la première saison en 2014, cette nouvelle discipline « zéro émission de CO2 » a rencontré un vif succès dans le sport auto. Une version « junior » de ces voitures de course a même été récemment conçue sous l’appellation Formulino E pour les jeunes pilotes.
Formule E, une course de vitesse entre monoplaces
Initié par le Président de la FIA Jean Todt, ce tout nouveau championnat automobile à faire courir des monoplaces électriques est organisé depuis six ans dans les centres-villes afin de séduire un plus large public, et ce en toute sécurité. Avec un circuit prédéfini, l’objectif était de proposer des courses automobiles non polluantes et qui ne causeraient pas de gêne par le bruit.
Depuis ses débuts au Parc Olympique de Pékin en 2014, cette épreuve est devenue une institution d’envergure internationale dans le monde du sport automobile. Aujourd’hui, avec 12 équipes et 24 pilotes sur la grille de départ – chaque écurie comprend deux pilotes titulaires et deux voitures – cette compétition automobile est devenue une référence pour les meilleurs talents. On compte parmi les écuries Nissan e.dams, Mahindra Racing, Audi Sport ABT Schaeffler ou encore Mercedes-Benz EQ Formula E Team.
Grand rendez-vous des amateurs de sports mécaniques et de championnat du monde comme l’Indycar, la Formule E est également un laboratoire pour les grands constructeurs automobiles. Beaucoup se sont lancés dans l’aventure, afin de proposer la première voiture de course 100% électrique. Freins, aileron aérodynamique, turbo et propulsion, rien n’est laissé au hasard. Un partenariat est organisé entre Spark Racing Technologie, qui a été en charge du design et de l’assemblage de l’ensemble des modèles en course, et McLaren, concepteur du moteur, de la boite de vitesse et du système électronique. Williams et Dallara ont mis au point les batteries et les châssis des voitures. La boite de vitesse de la voiture a été réalisée par Hewland, et Renault Sport a fait la mise au point de la transmission électrique et l’encadrement de l’intégration des différents systèmes entre eux. Depuis la saison 2015-2016, la Formule E est entrée dans une nouvelle dimension avec l’ouverture de la réglementation technique sur les groupes motopropulseurs. Chaque constructeur peut ainsi travailler son moteur électrique.
La vitesse réglementée en Formule E
Lors de la saison Formule E 2018 2019, qui a compté 13 courses organisées de Riyad à New York, les nouveaux bolides étaient à l’honneur. La Spark SRT 05E, la monoplace électrique de seconde génération développe une puissance de 250 kW et est capable de passer de 0 à 100 km/h en 2,8 secondes. Cette voiture de course offre une vitesse maximale de 280 km/h, tandis que la première génération se limitait à 225km/h.
Deux techniques pour augmenter sa vitesse en Formule E
Lors du dernier E-Prix, une innovation a été imaginée. Pour permettre aux pilotes de se procurer une puissance supplémentaire, ils peuvent activer le « Mode Attaque ». Les concurrents doivent alors sortir de la trajectoire de la piste et piloter jusqu’à la zone d’Activation de manière à collecter 25 kW supplémentaires.
Il existe également le « Fanboost » : ce sont les fans qui votent pour leur pilote de course automobile favori. Le champion qui remporte le plus d’adhésion se voit attribuer une poussée de puissance, une accélération qu’il peut déployer dans une fenêtre de cinq secondes au cours de la seconde moitié de la course pour conserver son avance ou espérer remonter en pole position et devenir vainqueur.