La marque au lion s’est essayée en F1, sans grand succès. Certains parlent même de « désastre », mais certaines rumeurs laissent à penser qu’un retour dans la catégorie reine reste possible.
1994 : Peugeot se lance en F1
Renault étant une référence dans la F1 avec son association avec Williams, Peugeot décida alors à son tour de s’essayer dans la prestigieuse compétition de F1. Ils deviennent alors le motoriste F1 de McLaren, mais pour pas très longtemps.
En effet, le résultat escompté, et l’objectif qui était de concurrencer Renault ne sont absolument pas au rendez-vous. Pire encore, McLaren ne remporte aucune victoire avec Peugeot comme motoriste. Une première depuis 1983. De plus, un litige sur le second pilote désigné (McLaren voulait Martin Brundle alors que Peugeot voulait Philippe Alliot comme pilote), mettra définitivement un terme à l’association Peugeot-McLaren. Une déception pour McLaren comme pour Peugeot, alors que le motoriste amenait ses technologies éprouvées lors des championnats du monde de l’endurance (24H du Mans, etc.).
Néanmoins, Peugeot essaie de se relancer avec la marque irlandaise Jordan. Ce n’est pas la même histoire qu’avec McLaren. En effet, Jordan passe d’une équipe du bas voir milieu de tableau à une équipe tutoyant les victoires. Le bilan est plutôt bon : 5 podiums en 3 saisons, et Jordan termine 5ème du championnat constructeur en 1996 et 1997. 3 saisons très positives et productives, qui ont fait grandir le motoriste français, et qui commence à comprendre l’évolution de la F1.
1998 : Peugeot se rallie au projet Prost Grand Prix appuyé par Chirac
Un projet ambitieux ralliant Alain Prost et son écurie de F1 avec le motoriste français, pour faire briller la France aux yeux du monde entier. Un projet sur 5 ans, puis 3 ans quelques jours avant la signature du contrat. En effet, Peugeot a changé de directeur, donnant ainsi la priorité au WRC lancé en parallèle du projet F1.
Malheureusement, les points noirs déjà vus avec McLaren resurgissent. Les deux voitures n’arrivent pas à rallier l’arrivée, sauf 1 fois en Allemagne. Néanmoins, Trulli arrive à marquer 1 seul et unique point en Belgique où la course catastrophique est lancée. Il termine ce jour-là, 6ème sur 8.
Une association difficile qui fait naître des tensions entre les pilotes et Alain Prost, mais également vis-à-vis de Peugeot. La voiture n’est pas performante, la boîte de vitesses est très fragile, l’incertitude plane dans les boxs Prost Grand Prix.
En 1999, c’est un peu mieux, mais rien de révolutionnaire. Trulli arrive à décrocher un podium en Allemagne, mais Prost songe à changer de motoriste (rumeur : Ferrari / Mercedes), et Peugeot rencontre le succès tant attendu en WRC, championnat beaucoup moins coûteux.
2000 : Le V10 à la traîne, Prost perd patience
Nouvelle saison, nouvelles ambitions. Prost repart avec Peugeot, qui se dit avoir trouvé une solution pour son moteur. Un moteur flambant neuf, compact, développant 800 chevaux. Des performances intéressantes, et sur le papier .Le moteur léger de Peugeot paraît prometteur.
Mais dès le premier Grand Prix, retour sur Terre. Des problèmes à la suite de fuites ont obligé le motoriste à remouler des moteurs, et des retards de livraison ont agacé le directeur d’écurie.
Pour couronner le tout, le moteur développera uniquement 780 chevaux, et a une fiabilité exécrable. Prost perd patience, et les rumeurs repartent d’aussi belle pour le changement de motoriste.
Mais là, pour cette année, Peugeot est excellent en WRC, et souhaite se focaliser à 100% sur cette discipline. Une rumeur de revente de son projet moteur, et deux noms fuitent : Toyota, et Asian Motor Technics.
Les casses et abandons s’enchaînent, tout le monde est dépité. Peugeot arrive avec une évolution et son moteur atteint les 800 chevaux. Des chronos très rapides surprennent tout le monde, à tel point qu’on pourrait croire que la télémétrie était HS. Tout le monde attend le grand prix suivant, à Magny-Cours, mais désillusion : ils finissent 16ème et 18ème. Ils ont dû changer de voitures à cause d’une panne des moteurs avec des problèmes de pression d’essence.
C’était la casse de trop. Jean Alesi et Alain Prost ne mâchent plus leurs mots, et se lâchent dans la presse, dénonçant une non-volonté de Peugeot de s’améliorer et d’aller chercher des résultats plus hauts. Ils dénoncent également le fait que Peugeot et Prost GP n’aient jamais réellement été un partenariat.
À la suite de ces déclarations, le ras-le-bol est général. Peugeot réalise une scène surréaliste, fait une grève et renonce à démarrer les moteurs pendant 5 min avant le tour de mise en grille à Magny-Cours. Quelque chose de jamais vu encore, et tout le paddock était scotché.
La fin de saison ne va pas mieux, un total de 53 casses moteur pour le bloc Peugeot, des accrochages entre coéquipiers, personne n’en sort gagnant et plus grand. Après l’Autriche où les deux équipiers se sont accrochés, Peugeot annonce la vente de son projet moteur à Asiatech pour se dédier uniquement au WRC.
Un retour de Peugeot en F1 ?
Des rumeurs annoncent un retour de Peugeot en F1, à l’horizon de la saison 2026. En effet, le constructeur français souhaite réintégrer la grille de départ. Cela annoncera de ce fait le retrait de Peugeot pour la catégorie endurance. En effet, le fait de vouloir harmoniser les niveaux avec le WEC, Peugeot se pose la question d’intégrer la F1 qui se veut de plus en plus hybride avec l’objectif 0 carbone d’ici 2030.
De quoi revenir plus grands et dominer en F1 ?
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