Grâce à cet article, découvrez les différents éléments d’un poste de conduite d’une F1 et d’une Formule Renault 2.0.
Le volant
Comme vous vous en doutez, le volant d’une Formule Renault 2.0 et celui d’une F1 sont très différents. Etant donné que la FR 2.0 est une antichambre à la F1, il est donc logique que son fonctionnement soit le plus simple pour les jeunes pilotes. L’explication pour comprendre comment fonctionne le volant va être ce fait plus simple à vous expliquer.
Voici le volant d’une FR 2.0. Comme on peut le remarquer, il n’y a que très peut de boutons, avec un écran d’affichage principal.
Parlons tout d’abord des boutons. Il y en a 6, avec deux palettes en carbone, et un écran avec des LEDS au-dessus.
A quoi servent ces boutons ?
- Le bouton vert sert pour la communication radio avec le pit.
- Les deux boutons noirs servent pour naviguer dans l’écran, afin de voir des données sur la voiture.
- Le bouton bleu, sert à dès lors de la pluie, prévenir la voiture pour qu’elle s’adapte aux conditions météorologiques.
- Le bouton jaune, sert pour observer les rapports avec la boîte de vitesse.
- Et enfin le rouge, sert pour brider la vitesse pour l’entrée des stands.
On peut donc voir que les descriptions sont courtes et simples à comprendre. Après ces boutons, il y a l’écran où il y a différentes informations comme :
- La vitesse
- Le rapport engagé
- Le TPM (TourParMinute)
- Le temps au tour…
Tout dépend de comment vous le programmez. Et enfin, les LEDS au-dessus de l’écran servent à vous aider et vous indiquer quand changer de vitesse. Il y a des petits points rouges disposé, plus vous vous approchez de la droite des boutons, plus tôt il vaut mieux passer la vitesse.
Passons dorénavant au monstre : le volant de Formule 1.
Là ça va être une autre histoire, avec ce volant qui est plus complexe que celui de FR 2.0. Pour cet exemple, nous allons voir celui de la Mercedes W10. Voici à quoi il ressemble :
Nous allons le détailler en 17 points.
- Le DRS : ce bouton sert à ouvrir la lame amovible de l’aileron arrière, pour enlever de l’appui aérodynamique, alléger la voiture, et lui faire gagner de ce fait de la vitesse.
- Gestions des capteurs : ce bouton sert à naviguer à travers la centaine de capteur disponible sur la voiture afin d’accéder à des informations sur celle-ci.
- Point Mort : ce bouton sert à empêcher de passer le point mort durant la course, ce qui pourrait-être embêtant. Si les pilotes veulent passer le point mort, ils doivent appuyer sur ce bouton.
- Pit Limiter : Il sert, comme sur la FR 2.0 à limiter la vitesse dans les stands.
- Confirmation stand : il sert à confirmer la stratégie à la pit lane, et aux mécanos pour que tout le monde soit prêt.
- Différentiel : cette molette sert à changer le différentiel que ce soit avant, pendant et à la sortie du virage. Le différentiel cherche à modifier le transfert de couple entre les roues arrière.
- Frein moteur : comme votre voiture, la F1 possède un frein moteur. C’est-à-dire quand on ne se sert ni de l’accélérateur, ni du frein, le moteur va freiner automatiquement la voiture. On peut l’ajuster ici avec la petite molette.
- Répartition du freinage : change la répartition des freins (équilibre avant/arrière) pour aborder les différents virages et freinages.
- Repère : raccourci utilisé par le pilote pour chercher une donnée précise.
- OK : bouton de validation en lien avec le bouton N°2 afin de valider pour les capteurs.
- Mode départ : pour préparer le début de la course, le pilote a besoin d’appuyer sur ce bouton afin d’envoyer la puissance maximale de la voiture pour le départ.
- Radio : bouton qui sert à communiquer clairement avec les stands (Sauf pour Kimi!)
- Le commutateur de modes : permet de choisir les modes de la voiture pour envoyer plus ou moins de puissance par exemple sur la ligne droite.
- Commutateur Menu : ce bouton sert à régler les paramètres de l’écran que ce soit luminosité, volume pour la communication pit lane etc…
- Commutateur HPP : HPP (High Performances Powertrain) est le bouton qui gère toute la puissance énergétique. Avec l’ère hybride, on parle de groupes motopropulseurs.
- LEDS : comme pour la FR 2.0, les LEDS servent pour les rapports. Néanmoins, ici il y a 3 couleurs : bleu, vert et rouge. Il vaut mieux passer le rapport à la couleur bleu, ou vert si on tire un peu plus. Il y a également la couleur sur le coté qui indique la couleur des drapeaux sur la piste s’il y a un incident.
- Les palettes : palettes de rapports, à gauche pour rétrograder, à droite pour passer la vitesse supérieure. Il y a également une palette pour l’embrayage.
Voilà les 17 points sur le volant d’une F1, et le cas ici pour la Mercedes W10.
Un siège baquet
Dans une Formule 1, comme dans une Formule Renault, les pilotes sont installés dans des baquets. La différence de ces baquets, sont le confort, et ce qu’il l’entoure. Dans les deux cas, les pilotes ont des baquets moulés, ce qui leur permet d’obtenir une position agréable, et adaptée à la silhouette du pilote.
Comment concevons-nous un baquet ?
Il y a 3 étapes. La première est le moulage. Afin que le pilote soit à son aise, on va mouler sa silhouette pour que le baquet soit adapté à sa morphologie.
Comment est réalisé le moulage ?
Le processus est simple : on équipe le pilote entièrement (Bottines, casque, combinaison) pour qu’il soit en situation totale. Ensuite, il montera dans une coque (actuelle de la saison ou neuve de la future saison), ou alors simplement dans une coque en carbone, ou un sac rempli de mousse de polyuréthanne expansive qui a été préparée en amont. Le sac est inséré dans la coque, et le pilote monte dans la coque sur la mousse. Tant qu’elle est malléable, on peut faire des ajustements (position pilote, angle d’inclinaison…) et quand tout est bon, on bouge plus et on attend que la mousse soit dure et aie épousée la silhouette du pilote.
Ce baquet moulé servira de prototype et de test pour ensuite le passer en mode définitif et en carbone pour la saison suivante.
Pendant la saison, les pilotes ont leur corps qui change (prise de muscle, perte de poids, blessure potentielle …) ce qui nous fait arriver sur le deuxième point les ajustements.
Suivant la saison et les changements corporels, ils doivent faire des ajustements. En général les ajustements sont mineurs, et lorsqu’il y a changement, c’est fait avec une mousse qui pèse très lourd pour ce que c’est. Ça pose évidemment un souci, car le but d’une monoplace, c’est d’être léger et rapide.
Enfin, la phase finale. Dès lorsque tout cela est réalisé, et que le baquet en carbone est monté, on l’envoie dans une machine où le pilote est dans son baquet afin qu’il y ait une image numérique tirée du corps du pilote pour simuler une assise, et de ce fait, réalisé la partie du dos pour que le pilote soit vraiment au mieux dans sa monoplace. La machine taillera alors un bloc de résine époxy pour former la pose du pilote.