Le KERS (Kinetic Energy Recovery System) est un système qui permet de récupérer l’énergie cinétique lors du freinage d’une voiture de Formule 1. Cette énergie se perdait auparavant dans la dissipation de la chaleur des disques de frein. Le concept est appelé SERC (système de récupération de l’énergie cinétique) en France.
Le KERS existe en deux versions différentes. L’une fonctionne par un volant d’inertie qui stocke directement l’énergie pour la renvoyer sans transformation dans la transmission du véhicule. La seconde version consiste à employer une batterie qui accumule l’énergie cinétique avant de la transformer et la renvoyer dans le système électrique. Ce dernier fournit alors la puissance supplémentaire directement au moteur en cas de besoin.
Premier modèle d’une série, le KERS a ensuite été remplacé par des versions améliorées comme l’ERS. Le KERS peut être activé ou désactivé depuis le volant de la Formule 1. Il fait partie des dispositifs qui ont marqué d’une pierre blanche l’évolution de la Formule 1, mais aussi le sport auto en général. La récupération en électricité fournie par ce dispositif équivaut à jusqu’à 1,47 litre de carburant pour un Grand Prix.
À quoi sert le KERS en F1 ?
L’énergie générée par le KERS peut être reconvertie pour réalimenter le circuit électrique du véhicule. Elle peut notamment servir à recharger ses batteries lithium-ion, mais aussi dans l’accélération du véhicule.
Le KERS recharge partiellement les batteries des modèles de F1 hybrides. Il contribue donc à aider sur le plan écologique tout en augmentant la puissance d’une Formule 1 lors des dépassements. Ce gain de puissance octroie jusqu’à 60 kW, soit 80 chevaux supplémentaires, au véhicule. L’emploi de ce système a permis de gagner jusqu’à 0,4 seconde par tour selon le Grand Prix.
La mise en place du concept a été vivement encouragée par la Fédération Internationale de l’Automobile dans une optique plus écologique du sport auto. Il n’en reste pas moins que le système a été strictement réglementé pour éviter les débordements de puissance. Il ne faut pas oublier que le gain de puissance apporté peut monter le total à 1 000 chevaux sur un véhicule.
Quand a été inventé le KERS ?
L’invention du KERS aurait été revendiquée par un physicien durant les années 50, mais son utilisation effective a eu lieu officiellement lors d’un Grand Prix de F1 en 2009. Cela étant, son utilisation aura été rapidement délaissée par plusieurs constructeurs en raison de son rendement insuffisant. En effet, le KERS pèse lourd et finit par freiner les performances pures de chaque F1.
Quelles sont les utilisations du KERS aujourd’hui ?
Le KERS est utilisé dans le domaine de l’automobile avec les modèles hybrides et électriques pour récupérer un maximum d’électricité. Il a également fait école sur plusieurs voitures de course d’endurance. Plus tard, ce sont les trains et tramways électriques qui ont bénéficié de ce système. Le KERS est devenu indispensable, mais il a nécessité de profondes modifications sur les lignes d’alimentation des trains. Il fallait effectivement pouvoir donner aux câbles la capacité de fournir le courant, mais aussi d’en accumuler avec l’énergie cinétique des trains et trams.