L’histoire de l’IndyCar
Les 500 Miles d’Indianapolis (Indianapolis 500 ou « Indy 500 ») sont une course automobile américaine qui se tient chaque année depuis 1911 sur l’Indianapolis Motor Speedway, à Speedway, dans l’Indiana aux États-Unis. L’événement fait partie des trois courses automobiles mythiques au monde, avec le Grand Prix de Monaco et les 24 Heures du Mans.
Au fil du temps, la compétition automobile a été officieusement dénommée les championnats nationaux AAA (Association américaine des automobilistes), puis CART, un terme générique qui a longtemps désigné les voitures du championnat américain de monoplaces. La situation s’est compliquée à partir de 1996 lorsque les propriétaires de l’Indianapolis 500 se sont désengagés du CART pour créer leur propre organisme de compétition, l’Indy Racing League. Après une bataille judiciaire, le terme IndyCar est réapparu, en 2003, pour désigner officiellement le principal championnat de l’Indy Racing League. Entre 2002 et 2004, les plus puissantes écuries du CART (Penske, Ganassi, Green, Rahal, Fernandez) se sont tournées vers l’IndyCar, modifiant ainsi le rapport de force entre les deux championnats rivaux. En 2008, l’annonce de la fusion entre le Champ Car et l’IndyCar Series met enfin un terme à cette guerre interne.
Depuis 2010, un programme a été créé par l’IndyCar qui permet aux pilotes d’accéder à la catégorie reine, le Road to Indy. Le programme IndyCar permet de former les jeunes pour devenir pilote professionnel. Les différentes formules concourent sur les trois différents types de circuits fréquentés par l’IndyCar Series : circuit ovale, circuit routier et circuit urbain. Les cinq séries du Road to Indy sont :
- Rotax Max Challenge
- US F2000 National Championship
- Pro Mazda Championship (anciennement « Star Mazda », jusqu’à la fin 2012)
- Firestone Indy Lights
- Verizon IndyCar Series
Le tenant du titre actuel est le Néo-Zélandais Scott Dixon, couronné à cinq reprises, lors de ses débuts en 2003, puis en 2008, 2013, 2015 et donc 2018. Le coureur automobile de 38 ans évolue sous les couleurs de l’écurie américaine Chip Ganassi Racing qui participe également à deux autres disciplines, le NASCAR et l’Endurance.
Des monoplaces en IndyCar
La voiture de course Indycar est une voiture monoplace. Les règlements techniques actuels imposent que les véhicules soient composés d’un châssis Dallara DW12. Le moteur est un V6 Bi-Turbo Honda ou Chevrolet d’une cylindrée de 2 200 cm3. En 1997, il s’agissait de moteurs V8 de 4 litres. La cylindrée est passée à 3,5L en 2000, comme c’est toujours le cas aujourd’hui. Le carburant utilisé depuis 2007 est le Sunoco E85 éthanol à 100 %, alors que les anciens modèles fonctionnaient au méthanol.
Plusieurs constructeurs automobiles ont participé à la production des moteurs pour la série. En 2004, Chevrolet annonçait l’arrêt de la production de moteurs Indycar évoquant le manque de rendement publicitaire pour un investissement élevé, avant de revenir en 2012, même année que la marque Lotus. De 2003 à 2005, Toyota a fait une brève apparition, tandis que Honda, arrivé en 2003, était devenu le seul fournisseur de la série de 2006 à 2011.
Les différences avec la F1
En 2017, Fernando Alonso a marqué les esprits en annonçant renoncer au GP de Monaco afin de disputer les 500 milles d’Indianapolis. L’Espagnol est l’un des meilleurs pilotes de F1. Il est révélé en 2003 grâce à sa première victoire au Grand Prix de Hongrie qui fait de lui, à l’époque, le plus jeune vainqueur de l’histoire de la Formule 1 (record battu depuis par Sebastian Vettel en 2008 puis par Max Verstappen en 2016). Il décroche le titre de double champion du monde en 2005-2006, devenant ainsi le plus jeune champion du monde.
La Formule 1 – la saison F1 2019 marque le 70e anniversaire – diffère de l’Indycar sous bien des aspects. D’abord le circuit. La F1 concourt systématiquement au niveau mondial sur un circuit Grand Prix automobile, qui n’a rien de comparable à « l’ovale mythique » d’Indianapolis. Ensuite la vitesse, pour l’Indycar, la vitesse maximale est d’environ 378 à 386km/h par rapport à la Formule 1, qui a une vitesse maximale de 356 à 362km/h.
La grande différence reste bien sûr la voiture de sport elle-même. Les bolides d’Indianapolis sont tous les mêmes. En F1, chaque modèle est conçu pour un pilote automobile en particulier. Le châssis de la McLaren de Fernando Alonso est par exemple en fibre de carbone. Les écuries ont le choix entre plusieurs moteurs, même si ce sont tous des 1.6 litres turbo V6 : Ferrari, Mercedes, Renault et Honda.
Le carburant est différent pour les deux voitures. Les voitures F1 utilisent 99% d’essence et 1% d’additifs. Mais surtout, depuis 2010, les pilotes de F1 ne peuvent pas remplir le réservoir pendant le Grand Prix, tandis que les IndyCars peuvent faire le plein d’essence pendant les courses. De ce fait, les arrêts en Formule 1 sont plus rapides !